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Légende de Xocomil (légende maya)

Lago de Atitlan Painting, Google
Lago de Atitlan – Painting

En cette fin d’année, nous vous proposons de découvrir une réécriture  de notre cru : celle de la célèbre légende maya de Xocomil. Qui a donné son nom aux vents s’abattant quotidiennement sur le lac Atitlan, l’un des plus beaux lieux du Guatemala.

Certains savent à quel point la découverte  lointaine de ce pays, ses cultures, ses cultes, ses populations et ses langues ont pu compter dans la décision prise par nous de devenir professeur de français langue étrangère.  Aussi, cette légende précolombienne  est-elle la première que nous avons découverte, la première à laquelle nous nous sommes heurtés, la première que nous avons tenté de réécrire de manière spontanée, sans trop nous poser de questions ; lors d’une nuit d’insomnie, en 2017.

Un texte « d’époque », gorgé de naïveté, que nous vous laissons découvrir.

 

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La légende de Xocomil veut que, des décennies durant, des peuplades des rives d’Atitlan se soient livré des guerres atroces, vraiment atroces… Un jour, au sein d’une de ces tribus en conflit, naquit une princesse magnifique et prénommée par son chef de père Xocomil. En grandissant, elle devint si belle que, quand vain le moment de la marier, son père ne put s’y résoudre et choisi de repousser un à un les prétendent. Plusieurs mois, plus tard, et pour se faciliter la tâche, il décida de mettre sa progéniture au donjon. Magnanime, le chef accorda n’est en moins une faveur à la demoiselle : Elle avait droit d’aller coudre, chaque jour et une heure durant seulement, au bord des rives d’Atitlan, sous surveillance d’une servante. Un soir, alors que la belle Xocomil, qui par miracle avait fossé compagnie à sa servante, était en train de coudre, elle remarqua la présence, à quels que mètres d’elle à peine, d’un jeune homme blond aux yeux bleus. C’est la première fois qu’elle voyait un homme d’aussi près depuis des années. Elle le trouva beau. Ils n’échangèrent toutefois pas un seul mot. Le charme se contentant de faire son office, sur l’une comme sur l’autre.

Le temps passant, ils se revirent, une fois le mois, une fois la semaine enfin chaque jour. Tout au long de ses moments volés d’intimité, ils se regardaient, se parlaient, riaient, pleuraient et s’aimaient, ensemble. Chacun des deux jeunes gens ignorait que l’autre était membre de sang d’une tribu ennemie. Un soir que la jeune Xocomil s’en allait rejoindre son amant, une servante, qui avait remarqué quelques jours plus tôt que la princesse ne cousait quasiment plus, la suivit. Bien cachée, elle découvrit sans peine ce à quoi la princesse et son beau blond s’adonnaient. Sans mot dire, elle courut à toute hâte, s’en allant prévenir le chef de la tribu de Xocomil. Le père ne perdit point de temps, fit fondre son armée sur les rives d’Atitlan. Le piège s’était refermé sur les amants. Les soldats fidèles au père de Xocomil rouèrent de coups le jeune homme. Le bruit et la fureur s’élevèrent. Tant et si bien que les membres de la tribu du jeune homme se hasardèrent à leur tour sur le rivage. À la vision du jeune homme ruisselant de sang, ses frères engagèrent le combat. Les deux armées se rendaient coup pour coup. Au cours des hostilités, Xocomil, qui par miracle était demeurée indemne, alla trouver refuge dans une cavité naturelle creusée par l’érosion dans un immense rocher, posé là, sur le rivage. La folie s’étant totalement emparée des guerriers des deux camps, d’aucuns ne firent plus attention à elle. Alors que la nuit commençait à étendre son linceul constellé, tapie dans l’ombre humide, Xocomil seule observait, se sentant plus démunie que jamais. Elle veilla suffisamment longtemps pour voir son bellâtre rendre son dernier souffle au moment même où son corps tuméfié et rougi de sang s’en allait pour son ultime voyage en direction des tréfonds du lac Atitlan pour disparaitre à jamais. C’est seule, avec son chagrin, qu’elle demeura prostrée de longues minutes avant que l’émotion et le sommeil eussent définitivement raison de sa résistance physique. Elle se réveilla au matin pour ne trouver que mort et désolation. En effet, des deux armées en conflit la veille, ne restait de part et d’autre que de rares survivants, qui tous semblaient avoir retrouvé leurs esprits. Xocomil voulut en finir et retrouver son amant. Des membres des deux tribus l’en empêchèrent. Xacomil ne put que pleurer. L’affrontement passé, les chefs des deux tribus décidèrent de pleurer leurs fils à l’unisson et de sceller une paix en se promettant de ne jamais plus céder à la folie. Xocomil se retrouvant seule reprit son rituel. Chaque jour, elle arpentait les rives d’Atitlan. Non plus pour coudre, bien sûr, mais à la recherche de son amant. Chaque jour, à la même heure, elle l’attendait…

 La légende raconte que c’est là la raison de la présence du vent appelé Xocomil, qui quotidiennement souffle au-dessus d’Atitlan entre les dernières heures de la matinée et les premières de l’après-midi[1]. On dit que ces forts vents sont dus à la rencontre post-mortem des deux amants. Ceux-ci, comme de leur vivant, se retrouvent quotidiennement pour se regarder, se parler, rire, pleurer et s’aimer… à la folie. Personne ne doit traverser le lac durant tout ce temps…

 

 

Source : Xavier Fluet, Les vents contraires. (2017)

 

[1] Entre 11h et 14h.

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Exposition: Napoléon à La Villette

Le 30 novembre dernier, j’ai pu, comme je l’avais annoncé plus tôt, me rendre à la Grande Halle de la Villette à Paris pour voir l’exposition « Napoléon », organisée à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur. L’exposition est grand public, pédagogique et nous permet une plongée dans le parcours de Bonaparte, de ses jeunes années à Brienne à sa mort en exil à Sainte-Hélène.

Ce qui nous est présenté vaut le coup d’œil…

Ceux et celles étant à Paris ou de passage en France peuvent s’y rendre jusqu’au 24 décembre 2021.

J’en reparlerai  en détails aux intéressés ces jours-ci et vous partagerai mes impressions lors des cours de naturalisation française/entretien d’assimilation et d’Histoire.

Ci-dessous, j’ajoute quelques liens et vidéos.

Le site dédié.

 

 

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Cours Histoire Naturalisation française

9 novembre 1799 et 1989: Coup d’Etat et chute de mur

9 novembre 1799: coup d’Etat du 18 brumaire

Le coup d’État du 18 brumaire an VIIIa (9 novembre 1799), souvent abrégé en coup d’État du 18 brumaire, organisé par Emmanuel-Joseph Sieyès et exécuté par Napoléon Bonaparte, avec l’aide décisive de son frère Lucien, marque la fin du Directoire et de la Révolution française, et le début du Consulat. Si les événements déterminants se produisent le 19 brumaire au château de Saint-Cloud, où le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens sont réunis, c’est le 18 que la conjuration met en place les éléments nécessaires au complot.

Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint-Cloud. 10 novembre 1799 (François Bouchot, 1840, château de Versailles). Orangerie du parc de Saint-Cloud, coup d’État des 18-19 brumaire an VIII.

9 novembre 1989: Chute du mur de Berlin

La chute du mur de Berlin a lieu dans la nuit du 9 novembre 1989 lorsque des Berlinois de l’Est, avertis par les médias ouest-allemands de la décision des autorités est-allemandes de ne plus soumettre le passage en Allemagne de l’Ouest (RFA) à une autorisation préalable donnée au compte-gouttes, forcent sans violence l’ouverture des points de passage aménagés entre Berlin-Est et Berlin-Ouest. Les premières destructions physiques du Mur commencent cette nuit même. Les Berlinois de l’Est se répandent par milliers dans Berlin-Ouest dont l’accès leur a été interdit pendant près de trente ans, depuis l’édification du Mur dans la nuit du 12 au 13 août 1961, sauf à disposer d’autorisations très rares.

Cette chute est le résultat des manifestations contre le régime et de la reprise d’une émigration massive affectant la RDA les mois précédents, des décisions prises ce jour là par les dirigeants est-allemands et de la mobilisation spontanée des habitants de Berlin-Est. L’ouverture du Mur est le symbole par excellence de la chute des régimes communistes en Europe de l’Est en 1989 et de la fin de la guerre froide entre les blocs de l’Est et de l’Ouest.

Cet évènement est une étape symbolique et capitale de cette période de l’histoire récente de l’Allemagne, le plus souvent appelée die Wende (« le tournant ») ou die friedliche Revolution (la révolution pacifique), rendue possible par la nouvelle politique de l’URSS vis-à-vis des pays de l’Est instaurée par Mikhaïl Gorbatchev depuis 1985 et qui aboutit à la réunification de l’Allemagne le 3 octobre 1990.

Berlin, Checkpoint Charlie, la nuit du 9 au 10 novembre.

Section conservée du mur de la frontière interallemande près de Magdebourg, 1995.