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Sur Casanova: bibliographie sélective

Portrait de Giacomo Casanova peint par son frère entre 1750 et 1755
FRANCESCO CASANOVA

 

Œuvres de Giacomo Casanova

Jacques Casanova de Seingalt, Jean-Christophe Igalens, Erik Leborgne (dirs.) Histoire de ma vie (Tome I), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, avril 2013.

Jacques Casanova de Seingalt, Jean-Christophe Igalens, Erik Leborgne (dirs.) Histoire de ma vie (Tome II), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, mai 2015.

Jacques Casanova de Seingalt, Jean-Christophe Igalens, Erik Leborgne (dirs.) Histoire de ma vie (Tome III), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, avril 2018.

Editions des œuvres utilisées pour ce cours

Jacques Casanova de Seingalt, Francis Lacassin (dir.) Histoire de ma vie : Texte intégral du manuscrit original suivie de textes inédits (Tome I), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, novembre 1993.

Jacques Casanova de Seingalt, Francis Lacassin (dir.) Histoire de ma vie : Texte intégral du manuscrit original suivie de textes inédits (Tome II), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, 2002.

Jacques Casanova de Seingalt, Francis Lacassin (dir.) Histoire de ma vie : Texte intégral du manuscrit original suivie de textes inédits (Tome III), Robert Laffont, collection « Bouquins », Paris, 2002.

Jaques Casanova, Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise qu’on appelle les Plombs , Allia , Paris, février 2014.

Biographies de Giacomo Casanova

Alain Buisine, Casanova l’Européen, Tallandier, collection « Biographies-Figures de proue, Paris, mars 2001.

Guy Chaussinand-Nogaret, Casanova: Les dessus et les dessous de l’Europe des Lumières, Fayard, Paris février 2006.

Louis-Gabriel Michaud, Histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes,  Supplément de 1836, tome 60, pages 257-262. Lien :

https://books.google.fr/books?id=u8I5AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Maxime Rovere, Casanova, Gallimard, collection « Folio Biographies », Paris, février 2011.

Ouvrages thématiques

Alain Bourreau, Casanova: Un générateur de hasard, Les Belles Lettres, Paris, mars 2022.

Michel Delon, Casanova: Histoire de sa vie, Gallimard, collection « Découvertes Gallimard » , Paris, octobre 2011.

 

Articles divers

Nelly Terrier, « Casanova : La cavale d’un cavaleur », Le Parisien, 25/07/2018.

Lien : https://www.leparisien.fr/faits-divers/casanova-la-cavale-d-un-cavaleur-25-07-2018-7833051.php

Joseph Vebret, « Voici venir Casanova », L’internaute,11/03/2013.

Lien : http://salon-litteraire.linternaute.com/fr/casanova/content/1825642-voici-venir-casanova

 

Ressources audios et audiovisuelles

France Culture :

La compagnie des œuvres, série de quatre podcasts consacrée à Giacomo Casanova, du 19 au 23 mai 2019.

1 S’abandonner au destin

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-compagnie-des-auteurs/s-abandonner-au-destin-5760875

  1. Casanova écrivain

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-compagnie-des-auteurs/casanova-ecrivain-3633639

  1. Casanova dispendieux

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-compagnie-des-auteurs/casanova-dispendieux-8369788

  1. Casanova à Londres et à Paris

Lien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-compagnie-des-auteurs/casanova-a-londres-et-a-paris-8596096

Les samedis de France Culture, « Casanova, ou le rêveur éveillé », 1975.

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=22NVwUuYahA

Une vie, une œuvre, « Giacomo Casanova », 2012.

Lien : https://www.youtube.com/watch?v=3EdXZiTZYUI

 

En 2010, la Bibliothèque nationale de France a fait l’acquisition du manuscrit original de L’Histoire de ma vie, de Giacomo Casanova. Le livre a été écrit entre 1789 et 1798, puis publié à titre posthume en 1825 en version censurée.
THE ASSOCIATED PRESS / REMY DE LA MAUVINIERE
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Hors-sujet- Iran: Je ne peux et ne dois être ta voix

(de gauche à droite) : Mahsa Amini, Ghazale Chelavi, Hadis Najafi. Capture écran.

« Femme , vie, liberté », « Femme , vie, liberté », « Soyons leurs voix », « Soyons leurs voix »…

Voila plus de dix jours que l’Iran et secoué et se soulève.  Que Stories et autres statuts relayent tour à tour les magnifiques visages de Masha Amini,  Hadis Najafi, Ghazale Chelavi ou encore que des vidéos nous montrant la réalité des émeutes et du soulèvement nous parviennent sans cesse. Aussi, ma-t-on plusieurs fois demandé d’aborder ce sujet ces jours derniers lors de différents cours ou diverses occasions. Je ne m’y suis gère attardé et ai même refusé d’en parler à une occasion. Ceci par respect, n’en ayant aucunement la légitimité.

En effet, je ne connais ni l’Iran ni sa réalité quotidienne. Tout ce qui m’est connu de ce pays, son peuple ou sa culture, n’est rien d’autre que le fruit de diverses lectures, écoutes, études ou maigres recherches personnelles ou très rares rares rencontres faites ces cinq dernières années grâce à l’exercice de mon métier de professeur de français. Parmi ces rares rencontres d’exilés aux quatre coins du monde, quelques-unes sont à mes yeux parmi les plus belles et les plus précieuses qu’il m’est été donné de faire ces dix dernières années. Je tiens  ici à le souligner avec honnêteté. Quelques- uns de mes tous premiers élèves étaient originaires d’Iran. Certains sont allés et d’autres restés.

En ce début d’année, j’ai fait paraitre un opuscule en partie consacré à l’Iran et aux prémices de sa relation avec les Etats-Unis. Un texte synthétisant très sommairement quelques lectures faites dans le cadre d’un cours en automne 2019. Un cours qui m’avais fait prendre conscience du rôle, souvent plus que trouble et à peine voilé ( c’est l’occasion de l’écrire…) , joué par les gouvernements successifs de mon pays (à l’image d’autres puissances occidentales) dans ce qui était advenu en Iran. Ce qui, bien-sûr, n’exonère en rien les régimes iraniens, que ceux-ci soient impériaux ou démocratiques.

Qu’il me soit permis de rappeler que les vocables « démocratie » et « république » ne sont pas synonyme et ne vont pas non plus obligatoirement de pair ( ce que certains peuvent parfois légitimement oublier). Aussi, tout régime politique constitué, quel qu’il soit, peut opprimer un peuple faisant société  et ce de quelque façon. Enfin, loin de considérations purement grammaticales, rappelons que « répression » et « oppression » ne s’écrivent pas exclusivement au féminin et sont par excellence « non genrée » comme diraient certain.e.s….

Dans nombre de pays ce sont femmes, hommes, enfants, jeunes, moins jeunes, vieillards, handicapés, inaptes ou autres que l’on opprime, que l’on réprime. Les Iraniennes ( comme les Afghanes, par exemple) paient depuis longtemps un bien lourd tribu  et ce, au même titre que l’ensemble des Iraniens ( qu’ils soient au pays ou non, car, au fond, aucun de devrait avoir un jour à fuir et quitter son pays sans autre alternative.). Leur sort est tristement mis en avant actuellement, mais n’oublions pas qu’il est également partagé. C’est un peuple tout entier, ou presque, qui souffre d’une forme de régime et de sanctions internationales imposées.

Aussi, voudrais-je volontiers « être sa voix » ou « leur voix ». Une voix faisant échos à celles de pas moins de 84 millions de personnes. Seulement, voilà : je fume, beaucoup. Je n’ai plus de souffle. Je suis bien trop désabusé et l’Histoire m’a appris qu’il fallait parfois savoir la fermer.

A défaut de pouvoir dire que Masha Amini , Ghazale Chelavi et Hadis Najafi (entre autres) sont les dernières, j’aimerai pouvoir me montrer naïf et ardemment ne pas me  tromper  en écrivant qu’elle furent assurément « parmi  les dernières ».

Je conclurai en adressant une sincère pensée aux Iraniens et Iraniennes qu’il m’ait été donné de rencontrer, d’aider à manière jusqu’à aujourd’hui, ainsi qu’à leurs familles.

Je ne peux et ne dois être votre voix.

C’est en silence que j’écris cette chimère : « Peuple , vie, liberté »

 

Xavier Fluet

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Giacomo Casanova – Podcast France Culture

Sur Giacomo Casanova: série de 4 épisodes, d’une heure chacun, disponible sur le site de France Culture.

Episode 1 :

Cette première émission s’intéresse à la vie trépidante du voyageur et aventurier vénitien, né en 1725 et mort en 1798.

avec :

Maxime Rovere (Philosophe, spécialiste de Spinoza, membre de l’Institut Néerlandais d’Etudes Avancées à Amsterdam), Tiphaine Samoyault (traductrice, critique littéraire. ).

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Maxime Rovère est philosophe et enseigne la philosophie à l’Université de Rio de Janeiro. Il est écrivain, et notamment auteur de la biographie Casanova, parue chez Gallimard dans la collection Folio en 2011.

Comment écrire la vie de quelqu’un qui a lui-même écrit la sienne ? Peut-on se fier à la narration de Casanova ? C’est ce que nous nous demandons avec notre invité, puisque Casanova est avant tout un joueur qui relie par le fil du récit les épisodes rocambolesques de sa vie. Amoureux du vin, de la gastronomie, de l’amour, avide de projets en tous genres, le grand séducteur conquiert aussi son lecteur.

Episode 2 :

Les célèbres et abondants mémoires de Casanova, écrits en français parus sous le titre « Histoire de ma vie », constituent une œuvre sans égale dans la littérature. Rédigés à la fin de la vie de Casanova, ils ont paru à titre posthume et ont été rapidement censurés.

avec :

Jean-Christophe Igalens (maître de conférences à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université), Etienne de Montety (écrivain et directeur du Figaro littéraire).

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Nous recevons Jean-Christophe Igalens, maître de conférences à Sorbonne-Université. Avec Erik Leborgne, il a édité les trois tomes de l_’Histoire de ma vie_ chez Robert Laffont (coll. « Bouquins »). Il est également l’auteur de Casanova. L’écrivain en ses fictions (Classiques Garnier, 2011).

Casanova ne fait pas ses débuts littéraires avec l’Histoire de ma vie, le récit de ses mémoires, mais au théâtre. Il écrit pour sa mère comédienne un livret adapté de Zoroastre, mais également une parodie de la Thébaïde de Racine, une traduction italienne de L’Écossaise de Voltaire qui est jouée à Gênes en 1760. Ses premiers rapports à l’écriture sont donc de l’ordre de la réécriture, de l’adaptation ou de la parodie, principalement au théâtre : on voit déjà un goût du jeu, du rire et de la vie. Au fil du temps, Casanova s’engage dans plusieurs projets d’écriture, aussi variés que ses expériences, entre le picaresque et la haute aristocratie : un opuscule médical (1772), une Histoire des troubles de la Pologne (1774) , une traduction de L’Iliade en dialecte vénitien puis en italien, des périodiques et des revues, des pamphlets anonymes, des commentaires de textes littéraires ou philosophiques… Mais cette activité ne lui permet pas de vivre, ni de lui assurer une réputation : il est en effet obligé de quitter définitivement Venise en 1783 pour avoir publié un ouvrage à clés, règlement de comptes à l’égard d’une grande famille patricienne. Finalement, il termine sa vie entouré de livre, puisqu’il est bibliothécaire au château de Dux en Bohême, auprès du Comte de Waldstein.

Episode 3 :

Dans cette émission, nous nous intéressons de façon plus précise aux aventures financières de Casanova, à Venise et dans toute l’Europe.

avec :

Guillaume Simiand (Chargé de mission à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Maialen Berasategui (journaliste littéraire).

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Guillaume Simiand est enseignant-chercheur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est l’auteur de Casanova dans l’Europe des aventuriers (Classiques Garnier, 2017).

Nous tentons avec lui de définir qui est Casanova aventurier, lui qui dit avoir rencontré « tous les Aventuriers de la terre ». Sa vie est marqué par des voyages, des errances, des départs et des retours, une absence d’attaches et une volonté de ne pas tout maîtriser mais de « sequere deum », de suivre le dieu, conformément à sa devise. L’aventurier Casanova cherche aussi à paraître sous son plus beau jour en société, en sachant se transformer à l’image d’un caméléon. Casanova est aussi mû par un désir de faire fortune, avec une fascination pour le jeu, la finance et la spéculation – tant amoureuse qu’économique. Ainsi, à Londres, en Hollande, à Paris, il fréquente les milieux banquiers ; à Venise, il se lance dans l’ouverture d’une manufacture de textiles. Casanova dépense sans vocation à économiser, pour se dépenser lui-même et pouvoir dire oui à toutes les aventures qu’il rencontre sur son chemin.

Episode 4 : 

Comment définir le casanovisme ? Cette émission propose une entrée plus en profondeur dans la compréhension du personnage de Casanova, aventurier des Lumières et acteur, bien plus que témoin, de son siècle.

avec :

Chantal Thomas (romancière et académicienne), Stéphanie Genand (Professeur à l’Université de Bourgogne, spécialiste de la littérature du XVIII° siècle, présidente de la société des études Staëliennes).

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Notre invitée du jour est Chantal Thomas. Essayiste, romancière, directrice de recherches au CNRS, elle est notamment spécialiste de Casanova et du siècle des Lumières. Elle est l’auteure de Casanova. Un voyage libertin (Folio Gallimard, 1998) et Un air de liberté. Variations sur l’esprit du XVIIIe siècle (Payot, 2014) ainsi que la préface au livre de Casanova Mon apprentissage à Paris (Rivages Poche, 2017).

Chantal Thomas a aussi récemment  participé à l’élaboration du scénario de Dernier Amour, film de Benoît Jacquot sorti en salles en mars 2019, qui traite d’un épisode de la vie de Casanova d’après ses Mémoires. Il s’agit de la passion destructrice de Casanova pour une femme, La Charpillon, qu’il rencontre à Londres dans les années 1763-1764. C’est la première fois qu’il se heurte à un refus féminin : cet épisode marque pour lui la découverte d’une altérité incompréhensible, qu’il ne parvient pas à contrôler. L’humiliation qu’il vit le pousse notamment à rédiger deux essais sur le suicide.